Porte d'entrée du Pays des Écrins, L'Argentière-la-Bessée se situe à environ 1000 mètres d'altitude. Au confluent de la Gyronde, du torrent du Fournel et de la Durance, elle permet l'accès aux vallées voisines de Freissinières, de Vallouise et du Fournel. L'Argentière-la-Bessée tire son nom des mines d'argent qui y étaient exploitées dès le Xe siècle. Abandonné au début du XXe siècle, le site fait l'objet de fouilles archéologiques depuis 1990, mettant à jour de nombreux vestiges actuellement valorisés et permettant la visite des galeries souterraines.
Ce site minier et le château Saint-Jean (XVIII-XIXe) accueillant le musée des mines, sont tous deux classés monuments historiques. Ils abritent un pôle de recherche labellisé au titre des centres de culture scientifique, technique et industrielle.
Le patrimoine religieux est constitué d'une multitude d'édifices dont les éléments majeurs sont l'église Saint-Apollinaire du XVe siècle, classée monument historique, avec ses fresques murales et son verrou à tête de chimère, et la chapelle Saint-Jean, du XIIe siècle, unique vestige d'une commanderie des templiers de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem.
Ancienne cité industrielle, L'Argentière-la-Bessée est le symbole d'une reconversion réussie. Elle a mis en place un circuit du patrimoine industriel, témoin d'une volonté de mettre en valeur son riche passé en se tournant vers le tourisme, en outre le vallon du Fournel représente un espace naturel permettant de se ressourcer et d'observer la nature sauvage.
Profitant de sa situation géographique, elle est en janvier la capitale mondiale des pratiquants de la cascade de glace. Dès la fonte des neiges, la ville redevient le paradis des sports de nature (escalade, via ferrata, kayak, canyoning, VTT, randonnée), et des sports d'eau vive grâce à son stade de slalom sur la Durance. Ce stade, de renommée internationale accueille souvent des manches de championnats de France, d'Europe et du Monde de canoë-kayak.
L'Argentière-la-Bessée dispose dans le vallon du Fournel d'un espace unique (réserve des Deslioures et son champ d'Eryngium Alpinum appelés également "chardons bleus" "Panicaut des Alpes" ou "Reines des Alpes", le plus important d'Europe) d'une grande diversité biologique que l'on peut découvrir grâce à la mise en place d'une politique de préservation (site Natura 2000) et d'animation en collaboration avec le Parc National des Écrins et l'Office National des Forêts.