Village, blotti sur un versant du Mont Saint-Martin, construit en à-pic au dessus de l'Estéron. Aiglun contemple le massif du Cheiron. Ses hautes maisons anciennes sont nichées autour de la mairie et de l'église paroissiale Saint-Raphaël (XVIIIe) ornée d'une façade à double clocheton. Ce petit village est construit au sommet d'une falaise et surplombe la rivière de l'Estéron. Il est entouré d'une nature sauvage et montagneuse et fait face à l'imposant Cheiron. Belles maisons anciennes bordant de petites ruelles et se regroupant autour de l'église et de la mairie.
Les habitants se nomment les "aiglenois", héritage du XIIIe siècle, période de grande prospérité, où Aiglun apparaît sous le nom d'Aiglesunum ou Aigledunum.
Passé au Duché de Savoie en 1388, frontière avec Le Mas, Aiglun rejoint définitivement le Royaume de France lors de la signature du traité de 1760.
Origine des sols : terrains secondaires (jurassique/crétacé).
Le territoire communal fait partie de l'unité géographique des Préalpes de Grasse. Montagneux, il est traversé d'Est en Ouest par la rivière Estéron, affluent du Var ; au Nord du village, elle a creusé une clue d'une profondeur de 200 à 400 m, de 2 km de long séparant les Monts Charamel et Saint Martin. Groupé sur un éperon exposé au sud, le village est protégé des vents dominants par le Mont Saint Martin, en face se dresse le versant Nord de la Montagne du Cheiron (1607 m).
L'architecture provençale subit déjà une influence alpine ; les maisons sont hautes, serrées les unes contre les autres, dotées de greniers aérés. L'auberge communale qui enjambe la tranquille route départementale par un imposant porche voûté, est caractéristique de l'architecture montagnarde très groupée du village.
Frédéric Mistral célébra la charme d'Aiglun dans "Calendal". Tous ces paysages ont inspiré Frédéric Mistral dans son livre "Calendal", publié en 1867, où il célèbre le charme d'Aiglun.
Légende : Le "trou du diable"... Saint Martin, évêque de Tours, vécut quelque temps en ermite au sommet de la montagne qui domine Aiglun. Chaque jour que Dieu faisait, il lui fallait descendre jusqu'à la rivière, quelque 600 m plus bas, afin de faire boire son âne. Le diable imagina de le tenter en faisant jaillir une source au fond d'une grotte proche de l'ermitage. Insensible à la tentation et plus malin, le saint homme parvient à enfermer le diable dans la grotte ; celui-ci ne peut s'échapper qu'en creusant un passage dans le rocher : le trou du diable.